« Soyez égoïstes !
Je choisis ce mot à dessein. Il vous surprend ? Tant pis.
Les femmes ont trop souvent le sentiment que leur bien-être doit passer après celui des autres, les parents, les enfants, les compagnons, le cercle professionnel et familial. »
Gisèle Halimi
L’injustice ? C’est le sujet de prédilection de Gisèle. Mais attention, n’imaginez pas une fillette douce et souriante. Non, Gisèle est indignée, révoltée, et elle le fait savoir !
Dès les premières pages, la bichromie – jaune et rose – donne le ton de cette bande dessinée engagée. Dans ses planches, Gisèle partage avec énergie ses combats pour un monde plus juste.
Ainsi, elle pose les questions qui fâchent : pourquoi demande-t-on toujours aux filles, et jamais aux garçons, d’accomplir les tâches ménagères ?
Ou encore : faut-il nécessairement obéir pour s’épanouir ?
Au fil de ses combats, on découvre des figures inspirantes comme La Kahena, cette guerrière berbère au destin tragique. On partage la rébellion de Gisèle contre le bisou obligatoire, et on s’interroge avec elle sur des sujets profonds comme la toute-puissance de Dieu. Mais ce n’est pas tout : Gisèle nous invite également à réfléchir sur les règles (celles des filles), l’argent, le savoir et, plus largement, la liberté.
Une héroïne inspirée d’une femme bien réelle
Saviez-vous que Gisèle a réellement existé ? À travers cette enfance romancée, Sandrine Bonini et Annick Cojean nous racontent la jeunesse de Zeiza Gisèle Élise Taïeb. Née en 1927 en Tunisie, elle s’était promis de défendre les plus faibles – une promesse qu’elle a tenue tout au long de sa vie. Devenue avocate reconnue, Gisèle Halimi a marqué l’Histoire en faisant avancer la cause des femmes, tant dans les esprits que dans les lois. Elle s’est éteinte à Paris à 93 ans, après une vie de combats pour l’égalité et la justice.
Un livre à mettre entre TOUTES les mains.
Suivez Gisèle dans son parcours inspirant pour les droits des femmes !
Sandrine Bonini, Annick Cojean
Dès 10 ans
Grasset Jeunesse
56 pages – 19,4 x 27,3 cm – 17,50 €
Bande dessinée
Gisèle Halimi : l’avocate qui a osé dire non
Dire non à l’injustice. Non aux lois qui enferment. Non à la violence faite aux femmes. Toute sa vie, Gisèle Halimi a fait de ce non un cri puissant.
Avocate hors pair, militante infatigable, elle a défendu l’indéfendable, bousculé les tribunaux et retourné l’opinion publique. Du procès de Bobigny, où elle brise le tabou de l’avortement, à celui d’Aix-en-Provence, où le viol devient enfin un crime, chaque bataille était une avancée pour les droits des femmes.
Cette enfant de La Goulette, en Tunisie, devenue une figure de proue du féminisme, n’a jamais cessé de croire au pouvoir des mots, du droit et de l’engagement. Gisèle Halimi, c’est la preuve que l’indignation peut changer le monde.
